Le feu est l’un des éléments les plus fréquents dans les célébrations festives dans le monde. Il y a des éléments similaires dans les falles, haros et brandons qui sont présents dans de nombreuses fêtes : les torches, les feux de joie et les boules de feu.
Une grande diversité de cultures dans le monde se sert du feu sous la forme de bûchers ou de feux de joie pour des motifs différents : demander de l’eau comme les bantus en Afrique, marquer le changement de cycle solaire comme beaucoup de cultures en Europe ou également rendre hommage à un dieu local comme en Asie. D’autres feux de joie mettent en évidence des conflits sociopolitiques de la société : des critiques humoristiques comme les Falles de Valence ou des conflits politiques ouverts comme en Irlande du Nord.
Ici vous pouvez voir certaines de ces fêtes qui mettent en évidence les similitudes et les différences avec toutes nos fêtes pyrénéennes
Fête du feu, 2017. Photographie : Tomàs Anunziata. Licence : Pexels
Falles de Valence
Falles de Valence. Différentes localités du Pays Valencien. Nuit du 19 mars.
(Fête inscrite sur la Liste Représentative du Patrimoine Immatériel de l’Humanité, UNESCO)
Chaque année en mars, Valence se plonge dans la célébration des Falles, une fête qui allie la tradition, la satire et l’art. Pendant 19 jours, différents actes composent l’une des fêtes du feu les plus connues dans le monde.
Les groupes chargés d’organiser les falles construisent sur les places publiques des pantins satiriques. La nuit du 19 mars, les flammes qui finissent par réduire en cendres ces monuments sont un spectacle et un art en elles-mêmes. À 22h, les monuments pour enfants commencent à brûler. Puis à minuit, ce sont les grandes falles qui brûlent, excepté le premier prix qui est brûlé à 00h30. Les Falles sont terminées lorsqu’est brûlée la falla de la Mairie à 1h du matin.
Plus d’informations : www.fallas.com
Beltane Fire Festival
Fête du Feu de Beltane (Édimbourg, Écosse). Nuit du 1er mai.
La fête de Beltane marque le début de l’été, célébrant ainsi l’arrivée du beau temps et des récoltes. Ce festival gaélique possède une longue tradition historique et, même s’il a été pratiquement arrêté au XIXe siècle, la tradition est revenue au goût du jour, surtout à Édimbourg et dans son centre-ville. L’une des parties les plus importantes de cette célébration est l’embrasement des feux de joie qui représentent le pouvoir croissant du soleil jusqu’au milieu de l’été. Le festival actuel s’est réinventé avec des processions, des mises en scène de la mort et la renaissance de « l’Homme Vert » ainsi que l’embrasement du feu de joie.
Plus d’informations : www.beltane.org
Lohri, Inde,
Fête de Lohri (Inde). 13 janvier.
La fête est célébrée principalement par les sikhs et les hindous de l’État indien du Panjab. Elle symbolise la fin du solstice d’hiver et accueille traditionnellement l’arrivée des jours plus longs. Elle se célèbre avec une ancienne tradition d’embrasement d’un feu de joie, en lançant de la nourriture au feu, accompagné de chants et de danses autour du feu. Jeter des aliments au feu veut dire que l’on brûle l’ancienne année et que l’on commence une nouvelle année. Prenant part aux célébrations, les enfants vont de porte en porte pour recueillir des aliments dont certains sont jetés au feu, tandis que d’autres sont distribués parmi les invités. Les femmes se réunissent en cercle autour du feu de joie et effectuent le bal de Gidda. Les chansons rendent grâce au Dieu Soleil Indien pour sa chaleur et sa bienveillance, tandis que d’autres parlent également de la légende du héros Dulla Bhatti qui a sauvé beaucoup d’enfants du trafic d’esclaves pendant le règne de l’empereur mogol Akbar.
Plus d’informations : www.lohrifestival.org
Les Boules de feu
Les Boules de feu (Nejapa, république du Salvador). 31 août.
Les boules de feu jouent un rôle de premier plan à Nejapa (Salvador). La fête a deux lectures : une qui est religieuse, pour laquelle ces boules sont celles que lance le diable contre le patron Saint Jérôme ; et une autre lecture païenne, qui assure que les boules rappellent l’éruption du volcan de San Salvador en 1917. Deux groupes de jeunes s’affrontent en lançant des boules de feu et, pour ce faire, ils doivent porter des vêtements humides et des gants en toile pour éviter les brûlures. Les artefacts qu’ils lancent sont faits de tissus de coton, retenus par du fil de fer et trempés dans du pétrole ou de l’essence. Tous les participants se peignent le visage tandis que les visiteurs profitent des repas préparés pour l’occasion
Fête des Boules de Feu, Nejapa, 2012. Photographie : Elmer Guevara. L’accès à ce fichier est autorisé dans le cadre de Creative Commons Attribution Générique/Compartir-Igual 3.0.
Disfida dei Falò
Disfidia dei Falò Pontremoli (Toscane, Italie). 17 et 31 janvier.
En Toscane, de nombreuses fêtes du feu se tiennent en hiver pour demander au dieu soleil sa présence contre le froid. À Pontremoli, les feux de joie se sont transformés en symbole de la rivalité entre deux villages ou entre quartiers de la même ville. Les protagonistes des feux de joie sont les paroisses de Sant Niccolò et de Sant Geminiano, qui sont en concurrence dans la construction du meilleur et du plus grand feu de joie. Chaque année, le 17 janvier, des milliers de personnes viennent sur les rives du Pontremoli pour le feu de Sant Niccolò et, le 31 janvier, pour le feu de San Geminiano.
L’embrasement du diable
L’embrasement du diable (Guatemala). 7 décembre.
La fête se tient dans l’intention d’éloigner les esprits malins des maisons ou des quartiers et de se laver de tous leurs effets négatifs. Elle se célèbre dans tout le Guatemala mais les plus belles fêtes sont celles de la Ville de Guatemala.
La tradition consiste à ramener de sa maison des choses anciennes ou non utilisées, en faisant ainsi un nettoyage en profondeur du foyer. On brûle des journaux, des bûches, des plastiques et toutes sortes d’objets.
Célébration de l’embrasement du diable dans le quartier de La Concepción à Antigua, Guatemala, 2015. Photographie : CONRED Guatemala. Attribution-NonCommercial-NoDerivs 2.0 Generic (CC BY-NC-ND 2.0)
Le feu de la Saint-Jean à Alesund
Le feu de la Saint-Jean d’Alesund (Norvège). 23 juin.
L’embrasement de ce feu de joie célèbre l’arrivée du solstice d’été, avec la magie des anciennes fêtes païennes. Un bûcher énorme est construit, pouvant atteindre 40 mètres, avec des palettes de bois empilées à la main. La célébration d’Alesund est une ode à la nature, à la vie et à la fertilité.
La fête du feu à Yi
Fête du feu du peuple Yi (Chine). Fin août.
La fête se tient le 24 ou le 25 du sixième mois lunaire, qui correspond habituellement à la fin du mois d’août. La légende veut que la fête d’origine rende hommage au grand combattant Atilaba, qui a vaincu une invasion de sauterelles en utilisant des torches faites en pins. Le dernier jour de la fête, tout le monde tient une torche et se réunit autour de l’autel en priant pour le bonheur et la félicité de tous et pour une bonne récolte. Toutes les torches sont lancées dans un feu de joie pour symboliser l’unité du peuple Yi.
Up Helly-Aa, Shetland
Up Helly-Aa (Shetland, Écosse)
Up Helly-Aa est une fête célébrée dans de nombreuses localités des Îles Shetland. Au cours de la fête la plus connue, une procession de près de mille « guizers » marche en groupes à Yule, arrivant finalement sur la côte où ses torches en flammes sont lancées sur une réplique d’un vaisseau viking qui est lancé à la mer dans une grande cérémonie. Une fois le vaisseau brûlé, les guizers continuent la fête avec de la musique et des bals dans une « Hop Night ».
Plus d’informations : www.uphellyaa.org